lundi 17 décembre 2007

Histoire de ver.



Je tombe sur cette chose dans le Figaro du jour (via versac). Ma première réaction consiste a bondir de ma chaise, de m'indigner, de trembler pour le respect de ma vie privée, et de faire mon deuil des libertés individuelles. Et puis en y regardant de plus près...
"La police est en passe d’obtenir le droit de placer sur les machines des particuliers et des entreprises des clés de connexion, souvent semblables à des clés USB, pour espionner des suspects dans le cadre d’enquêtes sur la délinquance organisée".
Je sais que dans les films les méchants sont un peu con, mais dans la vrai vie peut être trouveront ils étrange qu'une clef USB estampillée Police nationale soit subitement apparu a l'arrière de leur PC. Mais sait on jamais, il y encore des méchants capable de se faire attraper a cause de leur portable.
Mais ne sous estimons pas la ministre de l'intérieur, elle a pense a tout. La police devrait pourvoir installer des trojans et autres spyware. Une seul problème, la police n'est pas la première a vouloir jouer a implanter des spyware dans nos PC, et a peu prés tout le monde utilise une brochette d'antivirus/spyware, firewall et autres. En attendant l'avènement de "l'internet civilise" cher a notre ministre de l'intérieur, consultant pour la fnac, président de la république, ou l'on pourra enfin rendre illégale ce type de protection, puisque elle ne seront plus nécessaire qu'a ceux qui ont quelque chose a se reprocher, la ministre de l'intérieur a une idée de génie. Négocier avec les éditeurs d'antivirus pour qu'ils ne signalent pas worm.win32.policenationale. Aucun doute qu'une industrie dont les revenues sont tirée de la confiance qu'ont les usager dans le produit qu'ils achète va adorer l'idée.
Au delà de la beauté technique du dispositif, l'article du figaro livre quelques détails juridiques, que je ne prétendrais pas approfondir tant la blogosphere regorge de juristes aux claviers acérées. Je note tout de même: "Ce superpouvoir sera bien sûr placé sous le contrôle du juge d’instruction, mais aussi du juge des libertés et de la détention (JLD), notamment pour les en­quêtes préliminaires". Moi qui avait osé douter pendant un instant de l'importance qu'accorde le ministère de l'intérieur aux libertés individuelles. Je respire. Et puis après tout, la police a déjà le droit d'espionner les conversation téléphonique, et jamais le Figaro ne fait état d'abus de ce pouvoir. Ça doit vouloir dire que ça n'arrive pas. De toute façon ça ne concerne que les affaires les plus grave. Promis juré: "terrorisme, pédophilie, meurtre, torture, trafic d’ar­mes et de stupéfiants, enlèvement, sé­q­uestration, proxéné­tisme, ex­tor­sion, fausse monnaie, blanchiment et aide à l’entrée et séjour d’un étranger" Comprenez, l'aide au séjour d'un étranger, le terrorisme et le meurtre sont parfaitement comparable. Un étranger, en France! Le gouvernement ne peut pas rester les bras croisé. Il en va de la sécurité de nos concitoyens. Ça devient une obsession, ce serait ridicule si ce n'était tragique. De plus vu la propension du législateur a réagir au moindre fait divers, on peut imaginer qu'a cette liste s'ajouteront: Les morsures de chiens dangereux, les feux de forets et le squattage des cages d'escalier en bande.

L'État a probablement deja les moyens d'espionner les ordinateurs de tout un chacun, a discrétion, via les RG et autres. Alors qu'apporte cette proposition de loi.Probablement pas grand chose a part des gages a l'électorat de droite a l'approche des municipales.

Aucun commentaire: