Une polémique sur un sujet délicat fait rage. Un ministre courageux et désintéressé (ton geste en seras pas oublie au moment du remaniement Xavier) tente de protéger son président, fait courageusement de son corps un bouclier contre les traits empoisonnés des psychologues pédagogues, Simone-Veilologue, profs, historiens, journaliste, bloggeurs. Il lâche alors cette déclaration:” aujourd’hui, au lycée, un élève sur deux ne sait pas ce qu'est la Shoah." Les profs d'histoire se sentent un peu mis en accusation, et demandent au ministre ses sources. D'ou viennent ces 50%?
C'est la que ca devient drôle, comme le rapporte l'article du monde. Le ministère commande une enquête. Ben oui, c'est comme ca: on lâche des sentences définitives sur un ton que l'on devine bien docte, ensuite on command une enquête pour vérifier que l’on n’a pas dis une connerie. Et a la surprise générale, l'enquête semblent pourvoir coller avec les propos du ministre. Sauf qu'il s'agissait de déterminer à partir d'une liste si le mot Shoah était d'origine Allemande, Polonaise ou Hébraïque, et 49% seulement des lycéens répondent Hébraïque.
Cette enquête aurait permis au ministre d'affirmer 50% des lycéens ne connaissent pas l'étymologie du mot Shoah, ce qui est bien différent que d'affirmer que 50% des lycéens ne savent pas ce qu'est la Shoah. On devine derrière cette formulation de la question toute la science de l'institut de sondage qui reçoit pour commande: fabriquez moi une enquête dont la question contient le mot Shoah et a laquelle 50% des lycéens répondent faux. Tout rentre dans l’ordre ; les ministres vont pouvoirs continuer a déclarer ce qu’ils veulent, et le contribuable seras toujours enchanté de financer des instituts de sondages pour justifier a posteriori n’importe quelle vérité.
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