lundi 10 mars 2008

Déjà Vu


Alors que certains se sentent oblige d'aller chercher la croissance avec les dents, d'autres battent des records. Le Zimbabwe affiche, pour la dixième année consécutive un taux de croissance négatif. Robert Mugabe préside aussi depuis plus de 20 ans le pays qui bat des records d'inflation, avec une constance impressionnante. Un pays qui réussi à passer du statut de grenier a une pénurie de denrée alimentaires chronique. La recette d'un tel succès?



Une reforme agraire autoritaire, dans un pays ou l'agriculture constitue une part majeure du PIB. En jouant la carte de la redistribution et en excitant les nationaliste contre les fermiers blancs, descendant des colons de la nouvelle Rhodésie, Mugabe à réussi à désorganiser complètement l'appareil productif. En expropriant les fermiers blancs pour y installer des fermiers noirs sans expérience de la gestion d’une exploitation moderne, sans capitaux ni accès a des sources de financement, Mugabe a contraint son peuple a la disette.
Pourquoi s’arrêter en si bon chemin. Le président vient de signer, trois semaines avant des élections qui s’annoncent difficiles, même en arrangeant les résultats, une nouvelle loi permettant a l’état de nationaliser 51% de toute entreprise étrangère (ici aussi, et la) ou possédée par des blancs. Le secteur minier, l’une des rares sources de devises encore existante dans le pays est directement vise, ainsi que les banques. Ces entreprises, parmi les rares a investir encore au Zimbabwe ont bien évidement immédiatement décidées de cesser tout investissement. Même si cette loi n’est qu’un coup électoral et n’est jamais appliquée, elle suffit à faire fuir toutes les sources de crédits potentiels qui auraient pu permettre un redressement du secteur agricole. Pendant ce temps la presse Zimbabwéenne produit des articles dignes de la Pravda sur le nouveau plan quinquennal programme de mécanisation des fermes…

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