vendredi 9 novembre 2007

Le grand soir, jusqu'au prochain


Je sais que quand j’aurais appuyé sur post, je serais passé officiellement du cote des réacs, des stal et des vieux cons. Moi qui suis encore si jeune. Je dois avoir perdu la flamme. On fait grève pourquoi cette fois ? Ah oui, un gouvernement essaye de passer une loi sur l’université. Je suis globalement assez d’accord avec Versac et il le dit mieux que je ne le ferais.

C’est vrai que c’est un scandale de ne pas pouvoir trouver de boulot avec une licence de socio de Nanterre. Ce n’est pas l’université qu’il faut adapter à la société. C’est la société qu’il faut transformer. Mais c’est vrai que trouver un boulot, un travail productif, c’est devenir complice de nos exploiteurs, victime consentante du system capitaliste. Non au travail, la société nous doit la liberté, sans contrepartie. Qui va payer ? Le bourgeois évidement.

Je suis allé faire un tour sur indymedia (oui, j’aime me faire mal !) Extrait d’un commentaire parmi d’autres : Quant aux étudiants qui veulent continuer les cours qu'ils aillent se faire pendre. Ils ont peur de perdre une année, de ne pas réussir. Mais c'est quoi réussir ? Avoir un gros salaire et devenir l'enculé qui sert de Kapo au patronat et qui fait chier le prolétaire parce qu'il n'est pas assez rentable. Soutiens aux étudiants insurgés. Non à la privatisation. Notre vie nous appartient. On notera en ouverture cette déclaration d’amour à la démocratie. Pas pu m’empêcher de penser à Mohamed, copain Malien rencontre à Jussieu. Distribution de Metro le matin, cours la journée, gardien de nuit la nuit. Tu en reprendras bien une année Mohamed, pour le prolétariat, pour la justice social. De toute façon tu espère quoi en étudiant. Devenir riche et passer du cote des encules de patron.

Vous espérez quoi, franchement. Ce n’est pas une liberté que d’étudier dans nos facs pourries. Ce n’est pas une liberté que de pouvoir étudier une discipline dont jamais on ne pourra se servir, ni pour soi ni pour la société. Il y a un moment ou il faut arrêter de se branler avec ses utopies, se demander comment on transforme ses idéaux en réalisations concrètes. Arrêter de croire que tous ceux qui ne sont pas d’accord ne sont que des cons de fachos.

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