mardi 6 novembre 2007

Malaria


Médiatisé par la fondation Gates, et relayé par the economist, un nouveau type de vaccin est annoncé, et l’espoir de parvenir à l’éradication de la maladie renait. Beaucoup d’économistes se sont penchées sur les effets de cette maladie. Tous les articles traitant du sujet ne manquent pas de relever quelques chiffres frappant : le PIB per capita est en moyenne 5 fois moins élevé dans les pays touchés par la malaria que dans les pays épargnés (ici), les taux de croissance seraient inferieurs de 0.25% a 1.3% par an. Comme l’explique Sachs et Malaney, la corrélation la causalité pourrait aller dans un sens (pauvreté cause malaria), après tout des pays comme Singapour, en zone tropicale se sont débarrassé du fléau. La causalité pourrait être contraire, la malaria causant la pauvreté, mais comment expliquer que des pays en zone tropicale aient réussi à sortir de la pauvreté. Enfin la causalité pourrait être dans les deux sens, les pays pauvres étant enfermés dans un cercle vicieux. La pauvreté empêchant de juguler la propagation de la maladie, le développement de la maladie empêchant alors le développement économique.

Les effets sur le développement du capital humain sont dévastateurs. La scolarité et le développement des enfants est très affecté, la productivité des adultes aussi. Or ces facteurs sont déterminants pour établir une croissance de long terme. La lutte contre la malaria est un objectif rentable pour l’aide international, les gains sanitaires et économiques pour le bien être des populations touchées pourraient être immenses. D’autant plus que les religieux de tous bords ne s’opposent pas au port de la moustiquaire. On se prend a rêver d’une grande mobilisation mondiale. L’article de the economist conclut par une estimation du cout de l’éradication de la malaria : 9Mi$ sur 20 a 30 ans. Combien de concerts de Bono pour sauver l’Afrique ?

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