lundi 12 novembre 2007

stemmeafgivning dag


Ca y est, c’est demain le grand jour. En seulement trois semaines de campagne intenses, beaucoup de sujets ont été évoques. Principalement autour de l’état providence, des taxes et du système de sante, tous n’est pas rose dans le tant fantasmé Model Danois. Mais aussi le bilan d’Anders Fogh Rasmussen, l’Irak, Le traite européen et l’opportunité de soumettre sa ratification a référendum. La question de l’islam et de l’immigration, allégrement amalgamée au terrorisme pour l’occasion, a été très présente dans les débats, portée par le Parti du Peuple Danois (Dansk Folkeparti). Le premier ministre sortant qui avait une bonne longueur d’avance dans les sondages lorsqu’il a convoque les élections se trouve dans une situation beaucoup moins confortable. Son parti est au coude à coude avec les sociaux démocrates. Il pourrait se trouver dans la situation de devoir tenter de créer une coalition avec le Dansk Folkeparti (le FN local, d’aussi bon gout) et les centristes de Ny Alliance, ce qui serait pour le moins instable. Le nouveau parti centriste qui était parti haut dans les sondages semble faire long feu. Son leader, Naser Khader a annoncé hier que son parti soutenait Rasmussen comme candidat au poste de premier ministre. Toute la subtilité est dans le candidat. Il implique qu’ils n’accepteront pas la reconduction de la coalition sortante, mais la négociation d’une nouvelle coalition emmené par Rasmussen. A ma gauche, Helle Thorning-Schmidt, autre candidate au poste de premier ministre, susceptible de conduire une coalition mené par les sociaux démocrates. Ce serait la première femme premier ministre au Danemark. Les derniers sondages (la et la) laissent présager d’une soirée électorale intense.

Pour ceux qui ne se sont pas encore demande quel intérêt avait les élections dans un pays équivalent en taille et en population à Rhône-Alpes, en supplément voici un petit exposé du système électoral. Le Danemark est une démocratie unicamérale, les représentants y sont élus au scrutin proportionnel. Les choses se compliquent. Il y a deux niveaux pour la distribution des sièges. Au niveau local, le pays est divisé en 17 circonscriptions électorales, se partageant 135 sièges. Tous les 5 ans les 135 sièges sont repartis entre les circonscriptions selon la somme de trois facteurs : La population, le nombre d’électeurs et la superficie du district multiplie par 20. C’est l’avantage d’avoir une règle simple et consensuel de répartition des sièges, ca évite des élections inconstitutionnelles. A l’issue du vote, les sièges sont repartis selon la formule de Sainte-Laguë, suffisamment complexe pour vous faire regretter le scrutin uninominal à 2 tours. 40 sièges de plus sont distribues au « niveau national », qui divise le pays en trois régions ad-hoc. Ces sièges sont repartis selon la méthode des quotas de Hare. Au moment de voter, l’électeur choisit un parti ou un candidat nominalement. Une fois les sièges repartis au sein des circonscriptions, il y a encore quelques procédure compliques pour déterminer le nom du postérieur qui aura l’honneur du Folketing. Pour les masochistes et les juristes, la procédure en détail ici

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